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La création d'emploi n'est pas une fin en soi

Le manque d'imagination des partis politiques québécois dit majeur dans leur programme trahit la raison même de leur fondement. Pour ces partis, ils ne s'agit pas de transmettre leur vision pour l'avenir de la nation mais de trouver une façon de capturer le pouvoir politique en remportant la prochaine élection. La prise de pouvoir est leur raison d'être.

On les voit ainsi critiquer ou mettre de l'avant des projets et faire des promesses qui seront ou ne seront pas mis en oeuvre avec une totale désinvolture. Plutôt que de calmement et intelligemment considéré les enjeux réels et les nécessités historiques afin de mettre de l'avant des programmes et politiques appropriées, ils lancent des ballons médiatiques.

Est-ce réaliste de se lancer dans l'exploitation des hydrocarbures ? Avons nous un besoin de pipeline sur le territoire ? Est-ce qu'une nouvelle "Baie James" est un projet qui fait du sens ? Il semble que nous devrions accepté n'importe quoi sur la base de la création d'emploi. Comme si la création d'emploi devait être le centre de l'économie et tout le reste y être subordonné ?

Selon le gouvernement, nous devons accepter de vendre de l'armement à l'Arabie Saoudite cela nous donneras des emplois. Selon la CAQ, arnacher des rivières pour faire des barrages hydro-électriques géants cela nous donneras des emplois ou "investir" dans les infrastructures cela nous donneras des emplois. On se croirait en pleine procession religieuse. Dans les faits tout ce bruit sur la création d'emploi n'est qu'un slogan pour gagner des votes. Les gouvernements n'ont aucun plan autre que de faciliter ceux des entreprises privés monopolisés en leur offrant des capitaux publics et l'accès à nos ressources naturelles immenses. Étant à la merci de l'entreprise privé pour tout ce qui touche le développement économique et la création d'emploi, nous nous plaçons dans une position délicate quand viens le temps de freiner des projets qui ne sont pas socialement acceptable. Puisqu'il n'y a aucune autre alternative à mettre de l'avant.

L'État n'a pas de contrôle sur l'économie et les dirigeants politiques ne cherchent pas à en acquérir. Pourtant, les sociétés publics comme Hydro Québec font la preuve qu'ils peuvent être de réel atout pour la société mais étendre ce modèle à d'autres sphères est un sacrilège à la religion néolibérale. Ainsi, malgré les immenses ressources de notre territoire nous ne sommes pas un joueur majeur, nous demeurons que le terrain de jeu. Nos industries se bâtissent et se détruisent au gré des prix du marché, de la spéculation et des stratégies de profits des monopoles privés ne créant rien de durable en bout de ligne.

Il n'est pas difficile avec une économie contrôlée par l'État de créer des emplois. Les besoins sociaux sont immenses et ne cessent de croître, des pans entier de l'économie tournent au ralentit ou ne tourne pas du tout pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les besoins de la nation. Notre potentiel est sans limite et nous avons les ressources matérielles et intellectuelles. Mais nous attendons, nous attendons de pouvoir créer de la richesse pour les autres au lieu de la créer pour nous mêmes.

S'approcher le plus possible de l'autosuffisance n'est pas discuté jamais même mentionné. Pourtant n'est-ce pas là le but légitime de toute économie nationale ? Pouvons nous nous mettre d'accord sur ce point et commencer à discuter comment faire pour se rapprocher de notre but. Il faut arrêter ce non sens des partis politiques majeures et de nos gouvernements idiocrates. La création d'emploi n'est pas le but de l'économie. Lorsque vous cueillez une pomme, le but n'est pas de monter dans l'échelle mais de la manger.

 

 

 

 

Tag(s) : #économie, #québec, #politique
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